Obsclic-Acrola
Les ailes du printemps
Que serait le printemps sans les hirondelles ?
Symbole de la fidélité puisqu’elles reviennent chaque année au même endroit pour nicher, elles annoncent dans l’esprit de chacun le retour des beaux jours. Pourtant leur effectif diminue de façon catastrophique. En effet, en 30 ans, l’Hirondelle rustique a perdu 42% de sa population et l’Hirondelle de fenêtre 39% (source : MNHN de Paris).
- Cette évolution se vérifie-t-elle localement ?
- Quelles mesures peuvent être mises en place pour les protéger à l’échelle de notre territoire ?
L’association ACROLA, d’intérêt scientifique et éducatif, œuvre pour l’étude et la conservation des populations d’oiseaux à travers plusieurs programmes de baguage, passereaux et Cigognes blanches. Elle s’implique également dans l’acquisition de connaissances à l’échelle locale et lance ce printemps un projet de science participative pour le recensement des nids de ces deux espèces emblématiques.
L’objectif de ce recensement est de préciser les tendances de présence et de répartition des hirondelles en Loire Atlantique grâce à l’implication du plus large public.
Bilan 2021
En 2021, ce sont les habitants de 125 communes du département sur les 207 au total, qui ont participé à ce recensement. Il y a également de nombreux habitants de toute la France qui ont participé à l’étude, si l’association ACROLA ne suit aujourd’hui que le département de Loire-Atlantique, cet engouement national laisse envisager dans le futur un possible développement sur tout le territoire.
Si au total, 118 nids d’Hirondelles de fenêtre et 222 nids d’Hirondelles rustiques ont été recensés, dans le département ce sont 99 nids d’Hirondelles de fenêtre et 193 nids d’Hirondelles rustiques que les habitants ont su admirer sur toute la période de reproduction de ces deux espèces. Sur les 125 communes participantes, c’est dans la commune de Chaumes-en-Retz que le plus grand nombre de nids d’Hirondelles de fenêtre a été observé, soit 12 nids, tandis qu’à Cordemais, les habitants comptent le plus grand nombre de nids d’Hirondelles rustiques, soit 8 nids, suivie de près par la commune Sévérac où les habitants en ont dénombré 7.
Tous les nids d’Hirondelles rustiques ont été observés dans 103 communes différentes. En ce qui concerne, l’Hirondelles de fenêtre, les 99 nids ont été observés dans 60 communes.
Ainsi, presque la moitié du département recense la nidification de l’Hirondelle rustique, soit 49,8%, tandis que seulement 28,9% du territoire répertorie des nids d’Hirondelles de fenêtre.
Ces espèces sont protégées par le Code de l’Environnement (Articles L411-1 à L411-6) et inscrites au sein de la liste nationale des espèces protégées. Sont alors interdits et punissables : la destruction de leur nid et des œufs, la mutilation intentionnelle, la capture ou l’enlèvement des oiseaux dans le milieu naturel et la perturbation intentionnelle notamment en période de reproduction. Sachez que la détention, le transport, la naturalisation, le colportage, la mise en vente, la vente, l’achat, l’utilisation commerciale ou non des spécimens prélevés en milieu naturel, morts ou vivants, sont strictement interdits.
Favoriser l’installation ou instaurer des mesures compensatoires après la perturbation d’un nid : installation de nichoir adapté à l’espèce
Limiter les désagréments des fientes d’hirondelles dans vos habitations : installation de planchette en bois sous les nids permettant d’éviter les salissures
Vous pouvez retrouver ces éléments sur le site Vivara